La crise sanitaire sert d’alibi à un vol manifeste, les assurés CAMIEG, sous couvert de solidarité nationale, se voient à nouveau spoliés de 175 millions d’euros d’excédents de leur caisse de régime spécial Sécurité sociale, fruit de leurs cotisations !
Force Ouvrière condamne cette décision qui ne peut se justifier par la solidarité inter-régimes pour faire face à la crise covid-19. Après avoir remercié les agents des IEG pour leur mobilisation durant le confinement, cela est inacceptable et indigne.
Nous nous sommes opposés, dès le début des négociations, à tout prélèvement et nous mettrons tout en œuvre pour expliquer, argumenter et combattre ce vol manifeste qui sera inscrit dans la loi de financement de la Sécurité sociale de 2021. Compte tenu de cette spoliation, nous ne pouvons être satisfaits des 25 % de baisse de cotisation annoncée sur 2021 et 2022 pour les cotisations globales des actifs, ni des 5 % à compter de 2023.
Pour nous, les cotisations qu’elles soient passées, présentes ou futures appartiennent aux cotisants !
Les retraités ne se satisferont pas d’une baisse de 15 % de leurs cotisations pour 2021 et 2022, ni des 5 % à compter de 2023, quand dans le même temps on leur prélève près de 50 % de leurs réserves (135 millions sur 280 millions) ! Nous exigeons que les cotisations retraités bénéficient d’une diminution égale à celle des actifs.
La revalorisation des remboursements optique que nous avions soutenue lors des différents échanges pour un montant de 4,3 millions d’euros est minime au regard des ponctions annoncées.
Plus globalement, Force Ouvrière considère que le transfert de la dette sociale à la CADES (136 milliards d’€) conduit à faire supporter l’essentiel du coût des mesures prises pour faire face à la crise sanitaire, sur les salariés et retraités via la prolongation de la CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) jusqu’en 2033, alors qu’elle devait s’éteindre en 2024 avec les prélèvements qui l’alimentent, cela est inadmissible !
Enfin, le gouvernement propose de créer une cinquième branche de la Sécurité Sociale pour couvrir la perte d’autonomie face à la hausse des besoins de prise en charge des personnes âgées, nous rappelons que la perte d’autonomie constitue un risque au même titre que n’importe quelle maladie, nous considérons donc que ce risque doit relever de la branche maladie de la Sécurité sociale. Le financement doit reposer sur des cotisations garantissant les principes fondateurs et protecteurs du salaire différé basé sur la solidarité intergénérationnelle et surement pas un financement par l’impôt sous différentes formes.
Malgré la période difficile que nous traversons, le bureau syndical Force Ouvrière vous souhaite une excellente année 2021. Pour le Syndicat -Laurent ROCHE