1936-1940-SUR LES TRACES DES ACTIVITÉ SOCIALES DE L'ÉNERGIE

1936
• Victoire électorale du Front Populaire.
• Réunification syndicale CGT au congrès de Toulouse, le 2 Mars.
• Au lendemain de la victoire du Front populaire, un vaste mouvement de grève se développe dans toute la France, provoqué par les nombreuses années de frustrations sociales engendrées par la crise et les espoirs importants soulevés par l’arrivée de la gauche au pouvoir.
• A partir du 11 mai les grèves commencent au Havre et à Toulouse et s’étendent partout en France avec pour la 1ere fois l’occupation des usines.
12 000 grèves et environs 2 millions de grévistes, le pays est paralysé.
• Des femmes se mobilisent et certaines mènent les grèves (Martha Desrumaux, Madeleine Colette, Suzanne Gallois,…)
• Le 8 juin, les accords de Matignon sont signés. Ils portent sur les relations collectives dans le monde du travail avec l’instauration des délégués du personnel, les signatures de conventions collectives, l’augmentation des salaires et la confirmation des libertés syndicales.
Ces accords seront complétés par d’autres lois votées par le Parlement le 12 juin : loi sur les conventions collectives, loi sur les congés payés réclamés depuis 1907 qui apportera 2 semaines de congés payés et la loi limitant la durée du travail à 40 heures par semaine.
• La guerre d’Espagne débute en juillet suite à une tentative de coup d’état militaire mené par le Général Franco.
Cette guerre civile opposera le camp républicains de gauche et d’extrême gauche au camp des putschistes de droite et d’extrême droite mené par le Général Franco. Cette guerre se terminera en 39 par la victoire des nationalistes qui instaureront une dictature pendant 36 ans, jusqu’à la mort de Franco.
Dans les IEG
• Congrès de Toulouse de Mars les deux fédérations CGT et CGTU sont réunifiées.
• Signature d’une convention collective gaz et électricité.
• Généralisation des statuts du personnel, la Fédération élabore un statut-type.
• Les électriciens et les Gaziers participent massivement au mouvement de grève de début Juin.
• Une centaine de conventions provisoires sont signées, qui donneront une cinquantaine de statuts.
• Le 1er août, en application du règlement des retraites une caisse d’invalidité/décès est fondée
• En décembre, le gouvernement du Front populaire adopte la loi sur l’électrification rurale.
• Pour la généralisation du statut, la Fédération élabore un statut-type.
 
1937
• Léon Blum décrète la non intervention en Espagne.
• Le 26 avril, bombardement sur Guernica, cette attaque aérienne de l’aviation allemande a contribué à médiatiser la guerre d’Espagne. Comme pour les autres interventions de la Luftwaffe pendant la guerre d’Espagne, un des objectifs avoués des dirigeants nazis était de tester les nouveaux matériels de guerre allemands avant de lancer de plus amples offensives en Europe. Ce bombardement d’une population civile sans défense a été immortalisé par Pablo Picasso dans son célèbre tableau « Guernica »
• Fin juillet , ouverture du camp de Buckenvald.
• Création de la Fédération CFTC des eaux, de l’éclairage, du chauffage et des forces motrices.
Dans les IEG
• En janvier, publication d’une circulaire préfigurant le futur Statut Unique du personnel.
• En mai, inauguration de la toile de Raoul Dufy « La fée électricité » œuvre commandée par la CPDE (Compagnie Parisienne de Distribution d’Electricité)
• Du 23 au 26 juin, 15ème congrès fédéral CGT à Lyon qui se détermine en faveur de la Nationalisation. Marcel PAUL est élu secrétaire général de la fédération réunifiée de l’éclairage et le principe de constitution du GNC (Groupement National des Cadres) est retenu. Il sera constitué en novembre. Le GNC devait être l’un des premiers syndicats de cadres affilié à la CGT.
 
1938
Le 1er janvier, création de la SNCF à partir des 6 compagnies existantes.
• En février, la loi autorise les femmes à s’inscrire à l’université.
• En mars, annexion de l’Autriche par l’Allemagne.
• En septembre, signature des accords de Munich par la France et l’Angleterre qui cèdent aux exigences territoriales d’Hitler en lui permettant de prendre possession de la région des sudètes en Tchécoslovaque, les prémisses de la guerre.
• Mobilisation en novembre contre les décrets de loi Daladier qui remettent en cause des acquis de 1936 tels que la semaine de 40h, la politique salariale et les accords de Munich.
• En décembre, construction du camp de Ravensbruck.
Dans les IEG
• En juin: décret de loi pour le développement de l’industrie électrique et notamment du secteur Hydraulique.
• Suite à la grève générale et aux manifestations lancées par la CGT du 30 novembre, de nombreuses sanctions sont tombées notamment la révocation de 800 électriciens et gaziers.
• Marcel Paul se rend plusieurs fois en Espagne pour apporter le soutien de la CGT à la république Espagnole. Il obtient qu’une ligne haute-tension soit créée entre réseau Français et Espagnol pour l’alimentation des usines d’armement des républicains.
1939
En mars, les troupes Franquistes entrent dans Madrid, fin de la Guerre d’Espagne avec la victoire de Franco.
• En août, refusant la signature d’un pacte d’assistance mutuelle avec la France et le Royaume-Uni, Staline voit dans le pacte germano-soviétique un moyen d’agrandir son régime.**
• Le 1er septembre, l’Allemagne attaque la Pologne. Mobilisation générale en France, au Royaume-Uni et en Union Soviétique.
• Le 3 septembre, le Royaume-Uni et la France entre en guerre contre l’Allemagne. Officiellement à 11h pour le Royaume-Uni et à 17h pour la France. C’est le début de la seconde guerre mondiale.
• Le 5 septembre, les États-Unis déclarent leur neutralité.
• Le 26 septembre, le gouvernement Français décrète la dissolution du PCF.
• Le 3 novembre, les américains votent une loi autorisant la vente d’armes aux belligérants.
• Le 8 décembre, les américains protestent contre le blocus de l’Allemagne par le Royaume-Uni.
Dans les IEG
• En novembre, grave crise à la CGT avec l’exclusion des anciens CGT Unitaires de la Fédération de l’éclairage, une nouvelle direction est formée.
1940
De nombreux militants syndicaux sont arrêtés d’autres deviennent clandestins.
• Le 18 mai, Philippe Pétain est nommé vice-président du conseil.
• En avril, ouverture du camp d’Auschwitz.
• Le 10 mai, l’Allemagne envahit la France
• Le 24 mai, défaite des troupes Franco-Britaniques en Flandre. Évacuation de la poche de Dunkerque qui durera jusqu’au 4 juin.
• Le 3 juin, les usines Renault Citroën sont bombardées, il y a 200 morts.
• Les troupes Allemandes entrent dans Paris.
• Le 16 juin, Philippe Pétain est nommé chef du gouvernement Français.
• Début du régime de Vichy.
• Dissolution le 9 novembre des confédérations syndicales CGT et CFTC.
Dans les IEG
• Marcel PAUL, résistant, organise des groupes de résistance dans l’ouest de la France.
** Une erreur s’est glissée dans le journal de septembre sur le pacte de non agression entre l’URSS  et l’Allemagne dont vous trouverez la rectification ci-dessous
Sur le Pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne
3 mars 1918 : Le traité de Brest-Litovsk consacre l’hégémonie allemande sur la Baltique. Tous les territoires baltes jusqu’à la Narva intègrent le Reich.
Début juin 1939, l’Estonie et la Lettonie signèrent des pactes de non-agression avec l’Allemagne, et des officiers allemands vinrent inspecter leurs fortifications frontalières.
Lorsque le général britannique sir Edmund Ironside suggéra que l’accord avec l’URSS « était la seule chose à faire », Chamberlain riposta « la seule chose à ne pas faire ». Ironside conclut que la politique de Chamberlain – un mois avant l’invasion de la Pologne – était de ne pas se presser d’intégrer la Russie.
L’histoire nous rappelle que les premiers à signer un pacte avec le IIIème Reich furent, le 30 septembre 1938 à Munich, le Français Daladier et le Britannique Chamberlain. Qui plus est, l’offre d’alliance proposée par les Soviétiques aux Occidentaux ne fut l’objet que de tergiversations dédaigneuses de leur part : Churchill lui-même en convient (Churchill, Mémoires de guerre, tome I, Livre 2, ed. Tallandier) : « L’offre  des Soviétiques fut ignorée dans les faits. Ils ne furent pas consultés face à la menace hitlérienne et furent traités avec indifférence, pour ne pas dire un dédain, qui marqua l’esprit de Staline. Les évènements se déroulèrent comme si la Russie soviétique n’existait pas. Nous avons, après coup, terriblement payé pour cela. ». 
Les représentants Britanniques reçurent l’ordre « d’aller très lentement » dans les négociations militaires. Fin juillet 1939, les gouvernements français et britanniques se préparaient à envoyer des missions militaires à Moscou Cette attitude fut illustrée, le gouvernement britannique décida d’envoyer « sa mission » en URSS sur un navire marchand, partis le 2 août et arrivés le 10 août à Léningrad, et à Moscou le lendemain, et de surcroit sans pouvoir de négociation.                                              Le général Doumenc se plaignit à Léger d’arriver à Moscou « les mains vides » et sans instructions précises n’ayant pas les pleins pouvoirs. (Michael J. Carley, L’alliance de la dernière chance, p.223-229).
Le 21 août, Tass annonça qu’un accord commercial germano-soviétique avait été signé. L’annonce de l’accord commercial arriva alors que les délégations franco-britanniques rencontraient Vorochilov pour la dernière fois. Elles n’avaient toujours pas de réponse de Paris ni de Londres sur les droits de passage en Pologne et en Roumanie. En fait, il était trop tard, Ribbentrop arriva à Moscou le 23 août et signa tôt le matin un pacte de non-agression. Le pacte comportait un protocole secret. Dans le cas d’une reconstruction de territoire, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Bessarabie et la partie de la Pologne à l’est de la Narev, de la Vistule et de la San tombent dans la « sphère d’influence » soviétique, la Lituanie et le reste de la Pologne étant attribués à l’Allemagne. Que doit-on penser  de ces évènements. Après Munich, c’est la réponse du berger à la bergère nota Naggiar (câble n° 965-972, 25 août 1939, MAE Papiers Naggiar/10). Staline faisait-il plus confiance à Hitler qu’à Chamberlain et à Daladier. Il s’agissait de gagner du temps. Sa décision s’apparentait à celle des Franco-Britanniques en 1938 de ne pas se battre pour la Tchécoslovaquie. (Michael J. Carley, L’alliance de la dernière chance, p.248-250).
 

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